Le Premier ministre britannique, Boris Johnson a affirmé hier mercredi, devant les députés britanniques, qu’il n’avait pas bloqué l’exportation du moindre vaccin contre le Covid-19, démentant ainsi des accusations du Conseil européen.
Mardi, le président du Conseil européen, Charles Michel avait publié un texte en ligne, dans lequel il dénonçait les «interdictions d’exportation» du vaccin anti-covid par les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
Après un démenti immédiat de la part de Londres, Charles Michel a depuis fait machine arrière, en se disant, dans un tweet mardi soir, «heureux» que la réaction britannique conduise à «plus de transparence et une augmentation des exportations, vers l’Union européenne et des pays tiers».
Mais un responsable européen a rapporté qu’«une réponse est en préparation» côté européen aux protestations britanniques, soulignant que l’Union européenne exporte 30% de ses vaccins, tandis que les Britanniques «ne donnent aucun chiffre».
Avec plus de 125.000 morts et près de 23 millions personnes ayant reçu une première dose du vaccin, le Royaume-Uni est en Europe à la fois le pays le plus durement touché et celui qui a vacciné le plus, tandis que l’UE peine encore à accélérer la cadence.
Le Royaume-Uni ne compte que deux usines fabriquant le vaccin d’Astra Zeneca, massivement mobilisé pour la campagne de vaccination dans ce pays, et le contrat signé par Londres avec le laboratoire, de l’aveu même de l’entreprise, lui impose de donner priorité à la commande britannique.
D’autre part, un document interne consulté hier par l’AFP (Agence France Presse) indique que 249 demandes d’exportations de vaccins anti-Covid ont été approuvées par la Commission européenne depuis fin janvier, vers une trentaine d’Etats et régions.
Dans le cadre de ces autorisations, l’Union européenne a exporté 34,1 millions de doses entre le 1er février et le 9 mars, dont 9,1 millions vers le Royaume-Uni, soit plus d’un tiers du total des doses administrées jusqu’à présent aux Britanniques.