Le chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma entame ce lundi une visite officielle en France, où il doit être reçu dans la soirée à l’Elysée, par son homologue français, François Hollande.
Mardi, les deux dirigeants partiront dans la Somme pour prendre part aux commémorations de la bataille du Bois Delville, au cours de laquelle plus de 3.000 militaires de nationalité sud-africaine s’opposèrent aux militaires allemands durant la Première Guerre mondiale. Après quoi, les deux dirigeants auront des entretiens notamment sur divers volets de la coopération économique entre les deux pays.
Depuis plusieurs années, la France cherche à se rapprocher de l’Afrique du Sud, qui est un marché au potentiel important et constitue une entrée sur l’ensemble de l’Afrique noire. Une démarche qui bloque au niveau de Pretoria. Gardant en mémoire l’apartheid, l’ANC, la formation politique au pouvoir depuis la fin de cette ségrégation, reste méfiante envers les Etats occidentaux en général et la France en particulier. Il est reproché à cette dernière de s’ingérer dans les affaires africaines, notamment à cause de son influence dans certains pays du continent noir à l’instar de la Côte d’Ivoire et de son intervention militaire au Mali.
Néanmoins, compte tenu de sa croissance économique qui ne doit pas dépasser 0,6 % en 2016, l’Afrique du Sud a besoin d’investisseurs. Ce, d’autant plus que nombre d’agences de notations envisagent de dégrader la note souveraine sud-africaine au niveau spéculatif. D’où l’intérêt de Pretoria d’attirer des investissements tricolores et de favoriser les exportations vers l’Hexagone. Pour l’heure, l’Afrique du Sud exporte des hydrocarbures et des produits métallurgiques et métalliques mais veut développer ses exportations également dans le domaine agricole.