L’Office fédéral allemand pour la protection de la Constitution «BfV» a annoncé dans son dernier rapport annuel, que l’Iran continuait à faire avancer son programme nucléaire, un après la signature d’un accord, précisant avoir détecté de nombreuses tentatives iraniennes d’acquérir des matériaux illicites en Allemagne, pouvant servir dans le domaine de la technologie nucléaire.
Au total, les services de renseignements allemands ont recensé 141 tentatives en 2015, contre 83opérations similaires en 2014. Près de 80 des 141 tentatives recensées en 2015, sont décrites comme des activités illégales ayant pour but de se procurer la technologie nécessaire au développement d’armes fonctionnant à l’énergie nucléaire.
D’après le rapport du BfV, ce sont des entreprises fantômes iraniennes à travers la Chine, la Turquie et les Emirats arabes Unis qui effectuent la contrebande de marchandises sensibles liées à la prolifération nucléaire.
Les renseignements allemands, qui sont convaincus de la poursuite des activités d’approvisionnement clandestines et intensives de l’Iran sur le sol allemand, soulignent que leur coopération avec les entreprises a permis de contrecarrer 90% de ces tentatives.
La publication de ce rapport du BfV a suscité de nombreuses préoccupations dans le pays. Plusieurs hommes politiques allemands ont réagi en soulignant la nécessité de revenir sur la question des sanctions si l’Iran ne respectait pas ses engagements.
Le 14 juillet 2015, à Vienne, les grandes puissances et Téhéran ont scellé un accord international historique sur le programme nucléaire iranien, au terme de plusieurs années de négociations. Cet accord prévoyait la levée des sanctions contre la République islamique en contrepartie du gel provisoire de son programme nucléaire.
