Dans un éditorial publié cette semaine dans le Financial Times, le Premier ministre britannique, Boris Johnson a présenté son très attendu nouveau plan pour une révolution industrielle verte au Royaume-Uni destiné à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 et créer 250 000 emplois verts.
Parmi les mesures les plus ambitieuses de ce plan, il y a l’interdiction de la vente de nouvelles voitures essence ou diesel d’ici à 2030 (dix ans plus tôt que la France), et celle des voitures hybrides d’ici à 2035. Le plan prévoit également d’investir pour le développement d’avions et de navires propres, ou encore d’inciter les citoyens britanniques à se déplacer à pied et à vélo.
Ce plan est présenté un an avant la Cop26 coorganisée par le Royaume-Uni. Bien qu’innovant, ne serait-ce que parce que c’est la première fois qu’un Premier ministre s’implique aussi personnellement dans ce genre de politique, il laisse dubitatif de nombreux experts ainsi l’opposition travailliste. Notamment en raison de nombreux blancs qui restent à remplir.
Tout d’abord, l’investissement annoncé de 12 milliards de livres ne prévoit que 4 milliards de mesures réellement nouvelles. En effet, le projet reprend de nombreuses mesures déjà annoncées, comme des subventions pour l’efficacité énergétique des logements, ainsi que le développement de l’hydrogène pour atteindre une production de 5GW d’ici à 2030, ou encore l’objectif de développement de l’éolien off-shore pour atteindre 40 GW d’ici à 2030, ce qui représentera 50% de l’énergie produite au Royaume-Uni.
Et puis, avec 525 millions de livres prévus pour de nouvelles centrales, Boris Johnson n’écarte toujours pas le nucléaire, moyen le plus rapide pour obtenir une énergie sans émission de carbone, mais qui pose le gros problème de ses déchets.