Le Conseil de l’Union européenne (UE) a annoncé, lundi dans un communiqué, avoir adopté un nouveau cadre autonome de mesures restrictives en raison de la situation au Niger.
«Cette décision témoigne de la détermination de l’Union européenne à sanctionner ceux qui compromettent la stabilité, la démocratie et l’État de droit au Niger et constituent une menace pour la paix et la sécurité dans la région» du Sahel, explique le texte.
Pour le Conseil européen, ce nouveau cadre devrait contribuer «de manière tangible à soutenir les efforts déployés par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en vue d’un retour immédiat à l’ordre constitutionnel au Niger».
Après avoir condamné avec la plus grande fermeté le coup d’État perpétré au Niger le 26 juillet dernier, l’UE entend renforcer, par sa nouvelle décision, son soutien aux efforts de la CEDEAO et envoyer un signal clair aux militaires nigériens, selon lequel «les coups d’État militaire ont un coût».
Avec ce nouveau cadre, l’UE estime qu’elle sera en mesure de sanctionner les personnes et entités responsables d’actions qui menacent la paix, la stabilité et la sécurité du Niger, qui portent atteinte à l’ordre constitutionnel, à la démocratie et à l’État de droit, ou qui constituent de graves violations des droits de l’homme ou graves atteintes à ces droits, ou des violations du droit international humanitaire applicable au Niger.
Les mesures restrictives consistent en un gel des avoirs et une interdiction de mettre des fonds à la disposition des personnes et des entités visées, ainsi qu’une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE pour les personnes physiques.
L’organisation régionale précise qu’afin de garantir l’acheminement en temps utile de l’aide humanitaire ou de préserver les activités qui visent à répondre aux besoins fondamentaux des personnes au Niger, ce nouveau régime prévoit une dérogation pour raisons humanitaires.
Elle dit reste mobilisée auprès de la population du Niger en lui fournissant une aide humanitaire visant à remédier aux pénuries de produits de base. L’UE informe avoir mis en place, en octobre, un pont aérien humanitaire et acheminé 58 tonnes de fournitures sanitaires essentielles, y compris des médicaments et du matériel médical.