Les derniers chiffres de l’Office national des statistiques britanniques publiées hier jeudi, révèlent que 122.000 citoyens de l’Union européenne installés au Royaume-Uni ont quitté le pays entre avril 2016 et mars 2017, du jamais vu en neuf ans. Ce nombre est en augmentation de 33.000 personnes par rapport à celui de l’année précédente.
Les ressortissants européens qui quittent le plus le Royaume-Uni sont les Roumains et les Bulgares, dont les départs ont augmenté de 100%. Ceux des ressortissants d’Europe de l’Est sont en hausse de 58%. Cet exode massif apparaît comme une conséquence logique du Brexit et des faits qui l’entourent.
Pourtant, le solde migratoire de citoyens européens au Royaume-Uni reste positif avec, toujours entre avril 2016 et mars 2017, 126 nouvelles arrivées, mais ce chiffre est inférieur de 29% à celui de l’année précédente.
Le Brexit a entraîné un ralentissement de la croissance, des investissements et une baisse de la livre sterling et s’est fait suivre d’une augmentation du nombre d’actes xénophobes.
Le nombre d’incidents racistes avait presque doublé en juillet 2016, juste après le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, visant tout particulièrement la communauté polonaise.
Mais le Brexit n’inquiète pas seulement sur les plans économique et social. Le droit de résidence des citoyens européens, après mars 2019, date prévue de la sortie effective du Royaume-Uni de l’Européenne, n’est pour l’instant pas garanti.
Plus de 3 millions de personnes sont concernées par cette question qui doit être abordée lors du nouveau cycle de négociations sur le Brexit qui s’ouvre lundi à Bruxelles.