Les autorités koweitiennes ont décidé de ne plus renouveler les permis de conduire de certains ressortissants étrangers et d’en rendre plus complexe la délivrance.
Pour certains observateurs, il s’agit d’une mesure purement et simplement raciste alors que pour d’autres, c’est une nécessité pour combattre le commerce illicite des titres de séjour.
«Le ministère de l’Intérieur adopte des solutions racistes pour résoudre les problèmes de circulation », pouvait-on lire à la Une du quotidien Al-Jarida, qui a ajouté qu’il est question de ne plus reconduire les permis de conduire des ressortissants étrangers et de ne plus leur en attribuer de nouveaux permis «jusqu’à nouvel ordre».
« Le 26 décembre, le ministère commencera à retirer leur permis à ceux qui n’y ont plus droit », a précisé, pour sa part, le journal Al-Raï, après avoir affirmé que « tous les immigrés sont interdits de renouvellement de permis ».
Toujours selon la même source, la décision a «commencé à être appliquée, il y a deux semaines », donc bien avant son annonce officielle. Ainsi, le ministère de tutelle aurait déjà bloqué environ 250.000 permis de conduire.
Au Koweït, plus de 700.000 expatriés sont titulaires d’un permis de conduire local. Ce document dispose d’une validité de deux à trois ans. A présent, pour le renouveler, les requérants doivent réunir diverses conditions, et, entre autres, mettre à jour les données enregistrées auprès de l’Autorité publique des ressources humaines, au sujet des rémunérations, de leurs études et de leurs professions.
Pour le journal Al-Qabas, il s’agit « de nouveaux mécanismes pour combattre les marchands de titres de séjour». Sans évoquer le sujet des permis de conduire, cet organe de presse a listé plusieurs mesures supplémentaires visant à « épurer le marché du travail des travailleurs illégaux », notamment le retrait de licence pour certaines sociétés et le démantèlement de sociétés fictives.