Le groupe Air France-KLM a annoncé hier jeudi une commande ferme de 100 Airbus A320Neo pour équiper les flottes de KLM et Transavia, un nouveau revers majeur pour Boeing qui équipait jusqu’ici ces compagnies en monocouloirs.
Cette commande géante est assortie de droits d’acquisition pour 60 appareils supplémentaires et d’une lettre d’intention pour quatre long-courriers A350F Cargo. Le montant théorique de cette acquisition est de plus de 10 milliards de dollars au prix catalogue, jamais appliqué, d’Airbus pour la famille A320Neo.
Le but de cette acquisition est de moderniser la flotte vieillissante de Boeing 737 NG de KLM ainsi que celle de sa filiale à bas coûts Transavia Pays-Bas, et d’étendre la flotte de Transavia France.
Le groupe a indiqué que les premières livraisons sont attendues au cours du second semestre de l’année 2023, et que ces appareils assureront des liaisons moyen-courriers en Europe, notamment au départ d’Amsterdam-Schiphol, hub de KLM et base principale de Transavia Pays-Bas, et de Paris-Orly, base principale de Transavia France.
Cette annonce est la deuxième à plus de 100 aéronefs annoncée pour Airbus en 24 heures, toujours au détriment de son rival américain. Mercredi en effet, la compagnie aérienne australienne Qantas annonçait un accord de principe avec Airbus pour acquérir jusqu’à 134 avions A320 et A220, dans le cadre du renouvellement de sa flotte moyen-courrier, qui remplacera ainsi ses Boeing 737.
Ces commandes ont de quoi rassurer les milliers de salariés français d’Airbus quant à leur avenir. Par contre la nouvelle est rude pour Boeing, qui sort affaibli de la crise de son 737 Max, un 737 modifié pour la 4ème fois, et dont la fiabilité et la réputation ont été entachées après deux crashs meurtriers.