Dans un éditorial publié dans son édition électronique du dimanche 14 mai sous le titre de : «Flagrant délit : l’AFP s’obstine à innocenter le régime algérien et à charger le Maroc», le quotidien marocain «lematin.ma» déplore que l’Agence France Presse (AFP) persiste à ménager l’Algérie en lui réservant, contrairement au Maroc, un traitement préférentiel et des plus accommodants, et ce en dépit de l’adoption, jeudi 11 mai à Strasbourg, d’une résolution condamnant sans appel le régime algérien.
En effet, dans sa dépêche sur la résolution incongrue du Parlement européen concernant le Maroc, rappelle la publication marocaine, l’agence AFP avait délibérément usé d’un langage très critique envers le Royaume en présentant les eurodéputés comme ayant «vivement critiqué» et «exigé» des actions contre le Maroc.
En revanche, dans sa dépêche sur la résolution du Parlement européen (PE) condamnant l’Algérie, ajoute Lematin.ma, l’agence française glisse dans une grille de langage plus édulcoré, en se contentant d’affirmer que les eurodéputés «ont demandé» et «appellent» l’Algérie.
Cette différence de traitement dans le choix des termes, estime la même source, a pour but de conduire à une perception erronée de la situation réelle dans les deux pays.
Le contraste entre ladite résolution et la dépêche de l’AFP, souligne lematin.ma, n’a pas manqué de susciter l’étonnement des observateurs, qui pointent du doigt cet acharnement systématique et cette partialité flagrante de l’Agence France Presse contre le Maroc et ses intérêts et s’interrogent, encore une fois, sur les motifs de sa partialité dans le traitement de l’actualité marocaine.
Et le journal marocain de souligner que l’agence AFP « déserte ses obligations professionnelles, éthiques et déontologiques » en raison de son traitement tendancieux à l’encontre du Maroc qui s’inscrit ainsi dans la lignée des pressions politiques et médiatiques françaises déployées pour atténuer la teneur de la résolution du PE contre l’Algérie.
Les habituelles manœuvres menées dans les travées de l’institution législative et dans certaines capitales européennes n’ont pas eu le succès escompté, au grand dam de certains eurodéputés et autres milieux politico-médiatiques français, qui n’ont visiblement pas ménagé leurs efforts.
D’ailleurs pour nombre d’observateurs indépendants, le comportement de l’agence France presse n’est pas un cas isolé, mais depuis le début de la brouille politico-diplomatique entre Paris et Rabat, la plupart des médias proches ou au service de l’Elysée ne ratent aucune occasion pour s’en prendre au Maroc et à ses institutions et intérêts suprêmes et pour aussi ménager le régime kaki-vert algérien dans le sillage d’une impartialité aveugle.