Pour son message de Noël prononcé à la place Saint-Pierre à Rome, le pape François a largement abordé les questions politiques, appelant à la raison et à la paix dans les différents dossiers chaux qui secouent le monde, de Jérusalem à la Corée du Nord, en passant par la Syrie et l’Irak.
Bien qu’ayant choisi la manière douce, le pape François n’a pas hésité à exprimer son désaccord avec le président américain Donald Trump sur la question de Jérusalem, expliquant que toute décision unilatérale sur le statut de Jérusalem ne pouvait que conduire à un nouveau conflit et que seule une voie négociée entre Israéliens et Palestiniens était, aux yeux de l’Eglise catholique, la bonne issue.
Le pape s’en est également pris aux «vents de guerres» qui soufflent sur le monde, appelant à la paix en Syrie, en Irak, au Yémen, dans plusieurs pays d’Afrique, dans la péninsule coréenne, au Venezuela, en Ukraine, et enfin en Birmanie et au Bangladesh, où l’ethnie musulmane des Rohingyas est victime de persécutions.
L’autre sujet de préoccupation abordé par le Pape François est la question des réfugiés, puisqu’il a consacré son homélie de la messe de minuit de Noël dans la basilique Saint-Pierre aux migrants et aux réfugiés.
Il a comparant les parents du Christ Joseph et Marie aux millions de personnes qui, expulsées de leurs terres, sont obligées de se séparer de leurs proches et cherchent à «survivre aux Hérode de l’heure qui, pour imposer leur pouvoir et accroître leurs richesses, n’ont aucun problème à verser du sang innocent».
Le message politique assumé du pape, qui a comparé les villes d’Occident refusant les étrangers de Bethléem, ne devrait pas manquer de crisper une partie des catholiques.
