Le représentant du Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR) en Libye, Roberto Mignone a annoncé mercredi, que son organisation a évacué 1.334 réfugiés de ce pays maghrébin vers des Etats tiers et entend effectuer environ 8.000 évacuations en 2018.
« A ce jour, nous avons évacué 1 334 réfugiés vulnérables de Libye », a précisé M. Mignone au cours d’une table ronde organisée par l’Institut Français des Relations Internationales à Paris. 1 020 de ces réfugiés ont été évacués au Niger et 312, en Italie, a-t-il ajouté.
La Libye compte 48 000 réfugiés enregistrés. Selon le patron du HCR dans ce pays, cet organisme espère en évacuer « entre 5 000 et 10 000 cette année », a-t-il indiqué, avant d’assurer qu’un total de 8 000 évacuations sera « sans doute » atteint.
Dans cette perspective, le HCR mise sur un « centre de transit » qu’il est en train d’installer dans la capitale libyenne, Tripoli. Ce centre sera partiellement achevé dans les deux mois à venir. 1 000 personnes pourront y être accueillies. Il est censé écourter les délais des évacuations. Le HCR projette d’effectuer 810 évacuations par mois, à condition qu’une fois au Niger, les réfugiés soient réinstallés.
Pourtant, selon l’envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale, Vincent Cochetel, les autorités de ce pays ont décidé, la semaine dernière, de suspendre les évacuations car « il n’y a pas assez de départs depuis le Niger dans le cadre de la réinstallation », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse à Genève.
Actuellement, le Niger est le seul pays au monde à accepter, en transit, les réfugiés évacués de Libye. Il faut donc plus d’engagement de la part des pays d’accueil. Ceux-ci ont offert 17 000 places sur les 40 000 demandées par le HCR pour les réfugiés provenant de 15 pays de la région.