La direction du groupe de défense britannique BAE Systems a annoncé la suppression de près de 2.000 postes dans un souci de compétitivité. Si assure vouloir ainsi garantir une production à des coups plus compétitifs, les syndicats dénoncent une décision qui va saper les capacités de défense britannique.
BAE Systems va ainsi supprimer près de 2.000 postes dans un plan de licenciement qui va particulièrement toucher la branche aéronautique du groupe qui fabrique l’avion de combat Eurofighter, grand concurrent du Rafale français. Le groupe s’apprête ainsi à supprimer 1400 emplois dans cette branche, 375 dans son activité maritime et 150 postes supplémentaires dans sa branche renseignement.
Dans le secteur aéronautique, les suppressions d’emploi concerneront cinq sites au cours des trois prochaines années. Ces licenciements vont par exemple entraîner une baisse d’activité sur les chaînes d’assemblage de Warton. Autrefois fabriqué en Angleterre, l’avion d’entraînement Hawk sera à l’avenir produit dans une usine indienne.
L’incertitude plane sut toutes les quatre usines qui participent à la fabrication de l’Eurofighter Typhoon conçu en coopération, notamment sur la chaîne de Manching, en Allemagne, qui est essentiellement tournée vers l’assemblage de l’avion de combat.
Ces licenciements sont liés à la réduction de la production de l’avion de combat Eurofighter Typhoon. Si 600 avions de combat ont été fabriqués à ce jour, la nouvelle commande pour l’Arabie saoudite, en plus des 72 avions déjà achetés tarde à venir et celle du Qatar pour 24 machines reste encore à confirmer.
L’annonce de ce plan de licenciement a entraîné une très légère baisse du groupe de défense britannique à la bourse de Londres, avec une baisse de -0.32% à 616.50 pences.
BAE Systems est le troisième groupe de défense au monde et l’annonce de ce plan de licenciements a provoqué un coup de tonnerre au Royaume-Uni. Son Eurofighter lancé en 2003 a été commandé jusqu’à présent par huit pays.