L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), affirme dans sa note mensuelle publiée hier jeudi 9 juin que, malgré les mesures du gouvernement français qui continue d’afficher un certain optimisme pour la croissance en 2022, écartant le risque de récession pour cette année, le pouvoir d’achat des Français pourrait reculer de 0,8% avec une inflation en moyenne de 4,9%, le plus haut taux depuis novembre 1985.
Les prévisions de l’OFCE prennent en compte les aides déjà octroyées depuis la fin 2021 par le gouvernement pour atténuer l’impact de l’inflation sur les ménages, et celles promises par l’exécutif pour après les élections législatives.
La hausse de 4% des prestations sociales ou encore la hausse potentielle des salaires permettraient de limiter sensiblement la perte de pouvoir d’achat, en particulier pour les ménages les plus modestes.
Toutefois, cette contraction du pouvoir d’achat devrait logiquement peser sur la dynamique de reprise à travers la faible dynamique de la consommation des ménages.
Celle-ci a déjà reculé de 1.5% au premier trimestre 2022, malgré la forte épargne accumulée par certains foyers durant la pandémie de Covid-19.
Le taux d’épargne devrait encore atteindre 16.7% cette année, avec une consommation qui augmenterait de 2.5% par rapport à l’an dernier, mais des ménages continuant à épargner près de deux points de plus qu’ils ne le faisaient avant la pandémie selon l’OFCE, toujours aussi prudent face aux incertitudes géopolitiques.
Les experts ont ramené les prévisions de croissance pour 2022 en France à 2.4%. Et l’OFCE s’attend à ce que, à cause des difficultés qu’apportent la guerre en Ukraine, les problèmes d’approvisionnement, la hausse des prix, et bientôt la hausse des taux directeurs en Europe, fassent que les finances publiques se redressent moins rapidement que prévues.
L’Observatoire table sur une réduction du déficit de 6,5% à 5,6%, contre 5% anticipés par le gouvernement, et une dette publique ramenée à 112,1% du PIB, après 112,5% l’an dernier.