Le chef du gouvernement néerlandais Mark Rutte a annoncé mardi la signature d’un nouvel accord de coalition, caractérisé, entre autres, par une importante réforme fiscale, à l’issue de sept mois de discussions.
Les quatre formations politiques composant la nouvelle coalition de centre-droit ont dû aller au-delà de leurs profondes divergences, notamment en ce qui concerne l’immigration, la fiscalité et le droit à l’euthanasie. Ce qui justifie le temps record de 208 jours qu’ont nécessité les négociations. Il est à noter que les Pays-Bas ont connu une crise politique durant une période similaire en 1977.
Les libéraux du VVD, les progressistes de Démocrates 66 et les conservateurs de l’Appel chrétien-démocrate (CDA) et de l’Union chrétienne (CU) ont, entre autres, convenu de réduire de 6 milliards d’euros (6,6 milliards de dollars) l’impôt sur le revenu. Ce dont devraient bénéficier les ménages les plus aisés et les classes moyennes.
Par ailleurs, la nouvelle coalition entend également diminuer l’impôt sur les sociétés de 25 à 21 %. Cette contribution sera partiellement compensée par le biais d’une augmentation de la TVA sur les produits alimentaires et une réduction des exonérations fiscales en faveur des propriétaires.
Si la première confédération patronale néerlandaise s’est réjoui de l’élaboration de ce programme, les organisations syndicales ont, pour leur part, dénoncé des projets qui auront un impact sur le pouvoir d’achat «tandis que les actionnaires de sociétés seront choyés».