A l’issue d’un conseil des ministres tenu exceptionnellement sur le plateau du Golan, le gouvernement israélien a approuvé hier dimanche un plan visant à doubler le nombre de colons dans le Golan syrien occupé, et dont le coût s’élèvera à environ 280 millions d’euros.
Selon ce plan, 7.300 unités de logement seront construites dans les cinq années à venir dans les colonies existantes, ainsi que deux nouvelles colonies de peuplement, Assif et Matar, accueillant 6.000 maisons. Cela devrait permettre d’ajouter au total 23.000 habitants israéliens à la population actuelle du Golan.
Aujourd’hui, environ 25.000 colons israéliens vivent sur le plateau du Golan aux côtés de quelque 23.000 Druzes, qui se revendiquent pour la plupart Syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël.
Le nouveau plan comporte aussi des investissements dans les infrastructures, dans les systèmes médicaux et éducatifs, ainsi que des aides pour les agriculteurs et les industriels israéliens.
Zone stratégique prise à la Syrie lors de la guerre de 1967, le plateau du Golan a été annexé par Israël le 14 décembre 1981, une annexion considérée comme «nulle et non avenue» par le Conseil de sécurité des Nations unies. La région constitue aujourd’hui une zone frontalière entre Israël et la Syrie, toujours techniquement en guerre, mais aussi le Liban et la Jordanie.
Riche en eau, le plateau du Golan surplombe la Galilée et le lac de Tibériade du côté contrôlé par Israël et la route vers Damas du côté syrien. Il est une destination très prisée pour les vacances par les Israéliens, avec de nombreuses attractions qui seront soutenues par les autorités qui veulent renforcer cette région.
En mars 2019, l’ancien président américain, Donald Trump avait signé un décret reconnaissant officiellement la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, une décision en rupture avec la position des Etats-Unis depuis des années.