Condamné à la peine capitale pour trafic de drogue, un ressortissant pakistanais a été exécuté par décapitation jeudi en Arabie saoudite, a annoncé le ministère saoudien de l’Intérieur.
Avec cette nouvelle décapitation, le royaume wahhabite compte désormais, à son palmarès, 86 exécutions depuis le début de cette année, suivant un décompte de l’AFP effectué sur base de données officielles.
Le Pakistanais exécuté s’appelait Shah Zaman Khan Sayyed. La justice saoudienne l’a condamné à mort pour trafic d’héroïne. D’après les précisions du ministère de tutelle, sa décapitation a eu lieu dans la région de Ryad, la capitale de l’Arabie saoudite.
Dès le 2 janvier 2016, 47 personnes avaient été exécutées pour motif de «terrorisme». Sur cette liste figurait le dignitaire et opposant chiite saoudien, Nimr al-Nimr, dont l’exécution avait déclenché une série de manifestations dans les milieux chiites en Arabie Saoudite et dans d’autres pays de la région, et ravivé les tensions diplomatiques entre Ryad et le régime iranien de Téhéran, ennemi juré du royaume sunnite.
Durant l’année 2015, il y avait eu 153 exécutions sur le territoire saoudien, un nombre record jamais atteint en l’espace de deux décennies dans ce pays très conservateur et régi par une interprétation stricte de la loi islamique.
En Arabie saoudite, toute personne coupable de meurtre, terrorisme, trafic de drogue, viol ou vol à main armée est susceptible d’être condamnée à la peine capitale.
Pour justifier cette pratique, les autorités de Ryad invoquent la dissuasion. D’après un rapport publié par Amnesty International, l’Arabie saoudite figure parmi les cinq pays totalisant le plus grand nombre d’exécutions de condamnés à mort en 2015, aux côtés de la Chine, l’Iran, le Pakistan et les USA.