L’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis (EAU) ont instauré lundi une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans le but de diversifier leurs sources de revenus. Jusqu’à présent, les Saoudiens et les Emiratis jouissaient non seulement d’une absence de taxes mais également d’importantes subventions.
La veille, les autorités saoudiennes avaient annoncé une augmentation respective de 127 % et de 83 % des prix des différents types d’essence dès le 1er janvier 2018. Ces mesures s’inscrivent dans une série de réformes initiées par les pétromonarchies du Golfe durant ces deux dernières années. Celles-ci visent à combler le déficit budgétaire dû à la chute des cours du brut.
En juin 2016, les six Etats membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG – Arabie saoudite, Bahreïn, EAU, Koweït, Oman et Qatar) s’étaient mis d’accord sur l’instauration d’une TVA. Celle-ci est applicable à la plupart des biens et services.
A en croire certains analystes, la TVA pourrait générer 21 milliards de dollars en 2018 à l’Arabie saoudite et aux EAU, soit 2 % de leur PIB. Les quatre autres Etats membres du CCG ont décidé de reporter à 2019 la mise en place de cette taxe.
Ces quatre dernières années, les déficits budgétaires cumulés du royaume wahhabite se sont chiffrés à 258 milliards de dollars. Selon le roi Salmane, l’Arabie saoudite enregistrera des déficits budgétaires jusqu’en 2023, malgré la mise en œuvre progressive des réformes.