L’Allemagne plaide pour le rappel de certains modèles de Fiat Chrysler

Stratégie

Le ministère allemand des Transports a, une fois de plus, sollicité lundi, auprès de la Commission européenne, l’organisation d’un rappel de certains modèles du constructeur automobile italien, Fiat/Chrysler, soupçonnés d’irrégularités.

«La Commission européenne doit prendre les mesures nécessaires vis-à-vis de l’Italie et veiller à ce qu’un rappel soit organisé car l’Union Européenne (UE) est celle qui doit être active dans de tels cas», a déclaré le porte-parole du ministère allemand des Transports, Sebastian Hille, au cours de la conférence de presse.

A la suite de l’éclatement du scandale des moteurs truqués de Volkswagen, Berlin avait constitué en 2015, une commission de spécialistes pour tester des véhicules de différentes marques, à la recherche d’éventuels logiciels modifiant le résultat des tests anti-pollution des véhicules diesel de sorte à les faire apparaître plus écologiques.

«Plusieurs modèles de Fiat et Chrysler ont également été testés. Les résultats incontestables de nos experts étaient que des dispositifs illégaux de déconnexion ont été utilisés sur ces modèles», a révélé Hille. A noter que les Fiat 500, Doblo et Jeep Renegade sont les modèles épinglés.

La veille, le ministre allemand des Transports, Alexander Dobrindt, avait d’ores et déjà évoqué cette affaire dans l’édition dominicale du journal allemand Bild, tout en déplorant une absence de coopération, à son avis, du gouvernement italien.

«Nous avons informé les autorités italiennes depuis de nombreux mois que Fiat a utilisé, selon nos experts, des dispositifs illégaux de déconnexion. Fiat a jusqu’à présent refusé de donner une explication. Nous avons fait appel à la Commission européenne qui doit en conséquence faire en sorte d’organiser un rappel» des véhicules incriminés, a fait savoir Dobrindt.

En réaction, le ministre italien des Transports, Graziano Delrio a estimé qu’«il n’y a pas la démonstration de dispositifs illégaux» chez Fiat Chrysler. Il a affirmé ce lundi, qu’il incombait «aux autorités d’homologation de chaque Etat, de décider si un dispositif est licite ou non», exigeant le respect du travail des autorités italiennes.

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