Le gouvernement algérien a demandé aux banques du pays de «surseoir à toute domiciliation d’importation» de 24 types de produits -16 alimentaires et 8 non alimentaires– dans le but de contenir la diminution des réserves de changes.
L’Association algérienne des Banques et des Etablissements financiers (ABEF) a diffusé par le biais d’une lettre datant du dimanche 9 juillet, la circulaire du gouvernement précisant les détails de cette nouvelle mesure.
Cette mesure signifie «l’interdiction d’importation de ces produits jusqu’à nouvel ordre », a estimé un banquier s’exprimant sous couvert de l’anonymat.
Dans la liste des produits concernés figurent les «préparations pour soupes, potages ou bouillons», les «sauces préparées (mayonnaise, ketchup, harissa, etc.)» ou la «moutarde préparée».
Dans l’index, on trouve également le pain, les pâtes alimentaires, les pizzas, les fruits secs et arachides, les jus de fruits, les eaux minérales ou gazéifiées ou les confitures.
Par ailleurs, les articles de robinetterie, les transformateurs électriques, les meubles, les briques et tuiles, les produits finis en plastique ou les tapis font partie des produits non alimentaires affectés par cette mesure.
La décision des autorités algériennes serait liée à la dégringolade des prix du pétrole, qui constitue 95 % des sources de devises de ce pays maghrébin.
Le gouvernement est astreint ces derniers temps de puiser dans ses réserves de changes, qui ne cessent de s’amenuiser. Alors qu’ils s’élevaient à 177 milliards de dollars en fin 2014, ces réserves avoisinent fin juin dernier, les 108 milliards de dollars.