Le président sud-coréen, Moon Jae-in a concrétisé sa promesse de campagne en lançant ce lundi, une invitation à la Corée du Nord pour des discussions dans le but de faire retomber la tension dans la péninsule.
Dans un communiqué, le ministère sud-coréen de la Défense a déclaré qu’une proposition de réunion entre les deux parties a été faite pour mettre un terme aux activités hostiles qui font monter la tension militaire le long de la frontière commune entre les deux Corées.
Le vice-ministre sud-coréen de la Défense Suh Choo-suk, a proposé que la réunion se tiennent ce vendredi à Tongilgak, un bâtiment situé tout près de la frontière dans le « village de la trêve », Panmujom. Cette réunion serait une première depuis décembre 2015.
L’ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye avait refusé de reprendre les échanges tant que la Corée du Nord, sous sanctions internationales, ne prenait pas de mesure concrète vers une dénucléarisation. Et face à l’attitude de Pyongyang, l’administration Trump prépare de nouvelles sanctions sur les banques et les sociétés chinoises commerçant avec la Corée du Nord.
Au pouvoir depuis mai dernier, le président sud-coréen Moon Jae-in s’était engagé pendant la campagne à privilégier le dialogue avec le régime de Kim Jong-un. Depuis l’armistice de 1953 qui a mis à fin aux hostilités de la guerre de Corée, la tension a toujours été présente entre les deux Corées.
La Corée du Sud considère comme activité hostile la propagande par haut-parleurs et la Corée du Nord pense la même chose des exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Mais, après cinq essais nucléaires de la Corée du Nord depuis 2006, dont deux depuis le début de l’année 2016, ces tensions ont franchi un cap avec le tir « réussi » de missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois de son histoire le 4 juillet dernier, jour de la fête nationale américaine.