Depuis déjà deux jours, l’Algérie est privée d’Internet sur décision de son ministère des Postes et Télécommunications à cause des fraudes lors de la première session du baccalauréat au début de ce mois. Cette mesure radicale vise à lutter contre la tricherie alors que les lycéens vont refaire certaines matières au cours de cette semaine.
Nombres de sujets du bac algérien avaient fuité sur les réseaux sociaux entre le 29 mai et le 2 juin derniers. C’est pourquoi la ministre algérienne de l’Education, Nouria Benghebrit, avait pris la décision de faire repasser des examens écrits à 38 % des candidats. Une position qu’elle a justifiée par l’application de « l’équité et l’égalité des chances garanties par la Constitution ». Durant les heures des épreuves, l’accès à divers réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et Instagram a été interrompu. Ce qui a vraisemblablement eu pour conséquence de perturber l’ensemble du réseau Internet et ce, jusqu’au terme des examens, jeudi prochain. Cette mesure a également un impact considérable sur l’économie algérienne, qui est déjà freinée par le ramadan en cours. A en croire une source du secteur des postes et télécommunications, cette décision a été prise « surtout pour protéger les candidats au baccalauréat de la publication des faux sujets de cet examen sur ces réseaux ».
Malgré cette méthode radicale, des parades n’ont pas tardé à être trouvées. Ainsi, bon nombre d’internautes algériens utilisent des VPN (réseaux privés virtuels) pour pouvoir se connecter de façon anonyme. Devant le tollé occasionné par cette mesure et sa relative inefficacité, il n’est pas impossible que l’Exécutif algérien revienne sur sa décision.