Le Conseil de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a annoncé vendredi dernier, qu’il maintenait la suspension des athlètes russes des compétitions internationales sportives, dont les Jeux Olympiques 2016 prévus en août prochain à Rio, au Brésil, suite au scandale de dopage. Mais tout n’est pas perdu pour les athlètes russes, dont le sort reste suspendu à la décision du Comité international olympique qui doit se réunir demain mardi.
L’IAAF avait décidé de suspendre l’ARAF, la fédération russe d’athlétisme, dès novembre, après la publication d’un rapport cinglant d’une commission d’enquête indépendante de l’AMA, l’agence mondiale antidopage, dénonçant un système de dopage et de corruption institutionnalisé en Russie.
Pour l’instant, seuls les athlètes russes sont interdits de Jeux olympiques. Mais Dick Pound, auteur du rapport de la commission indépendante de l’AMA qui avait conduit à la suspension de la fédération russe d’athlétisme, n’exclut pas que l’interdiction faite aux athlètes russes concernant les Jeux olympiques de Rio puisse être étendue à tous les sports. Cette menace fait écho aux conclusions de l’enquête menée par le Canadien Richard McLaren, suite aux accusations de Grigory Rodchenkov, l’ancien patron du laboratoire antidopage russe, aujourd’hui réfugié aux Etats-Unis.
Le 12 mai dernier, dans le New York Times, ce dernier avait avoué l’existence d’un supposé système de tricherie organisé lors des jeux olympiques d’hiver de Sotchi en Russie en 2014, pour masquer des cas de dopage russes. L’enquête menée suite à ces révélations par Richard McLaren, membre du TAS (Tribunal arbitral du sport) de Lausanne, en Suisse, devrait aboutir d’ici le 15 juillet.
Mais dans un premier jet de ce rapport dévoilé vendredi par l’AMA, McLaren affirme « disposer de preuves » permettant de démontrer que « le ministère des Sports russe était impliqué dans des instructions données au laboratoire russe de ne pas publier des résultats de contrôles antidopage positifs lors des Mondiaux 2013 » d’athlétisme de Moscou. La Russie de son côté continue à rejeter en bloc ces accusations de dopage organisé.