Depuis jeudi dernier, des centaines de migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont été arrêtés à Alger avant d’être regroupés dans un camp et acheminés dans la nuit du vendredi à samedi, dans l’extrême sud de l’Algérie.
Des véhicules des forces de l’ordre algériennes accompagnés de bus sont descendus jeudi soir dans divers quartiers de la capitale algérienne. Les gendarmes et policiers ont investi des habitations de migrants subsahariens et ont demandé à ces derniers – hommes, femmes et enfants – de monter dans les bus. Ainsi, des centaines de ces clandestins ont été regroupés dans la même soirée dans un camp situé à la périphérie ouest de la capitale. Les opérations policières ont repris le lendemain pour achever leur travail.
Selon la Ligue de défense des droits de l’Homme, plus de 1.400 migrants ont été conduits au camp vendredi en fin de journée. Dans la soirée, onze bus transportant des migrants ont pris la direction de la ville de Tamanrasset (sud), distante de 2.000 km d’Alger, avant d’être reconduits par bus dans leur pays d’origine. D’après certains témoignages, les personnes qui refusaient de prendre place dans ces véhicules ont été violentées par les forces de l’ordre. Ainsi, nombre de blessés graves ont été conduits à l’hôpital.
Il était prévu qu’un autre convoi de bus suive le même itinéraire dans la journée du samedi. Puis, ces convois étaient censés arriver jusqu’au Niger, où les autorités de Niamey ont accepté que les bus traversent leur territoire.
A en croire une source diplomatique ouest-africaine, les migrants subsahariens seront reconduits dans leurs différents pays d’origine.
C’est depuis 2012 que le gouvernement algérien avait arrêté de reconduire les migrants aux frontières, excepté les clandestins nigériens.