L’Afrique du Sud, qui est le pays le plus affecté par l’actuelle crise sanitaire sur le sol africain, avec plus de 2,9 millions de cas et 88.300 morts, a décidé de ne ménager aucun effort pour ne plus dépendre des pays les plus avancés en matière de vaccination.
Appuyée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la société sud-africaine de biotechnologie Afrigen met en œuvre au Cap, un projet pilote qui emploie des techniques d’«ingénierie inverse» à partir d’un vaccin déjà existant afin de produire une formule voisine du vaccin à ARN messager mis au point par Moderna.
A en croire Petro Terreblanche, la patronne de cette entreprise basée au Cap, les premières doses devraient être disponibles pour des essais cliniques dans un an au plus tard. Des discussions sont en cours afin de décrocher un contrat de licence pour la production avec la société de biotechnologie américaine Moderna.
Ce projet sud-africain veut aller au-delà d’une simple reproduction du vaccin anti-coronavirus de Moderna. Il a pour ambition de faire évoluer le vaccin pour l’adapter aux conditions météorologiques et de production du continent africain.
Si les vaccins à ARN messager mis au point doivent être conservés à basse température, Afrigen souhaite en proposer un qui ne demandera que peu ou pas de réfrigération, ce qui permettra sa production dans divers pays d’Afrique.