Les autorités sud-africaines viennent de décider d’interdire la chasse au léopard au cours de la saison 2016. Durant cette période, il ne sera donc pas possible pour les férus de safari de viser les « Big five », autrement dit les cinq grands mammifères d’antan autorisés à la chasse en Afrique du Sud.
En dehors du léopard, les autres bêtes qui constituent les « Big five » sont le buffle, l’éléphant, le lion et le rhinocéros. Pour ce qui est de l’interdiction de la chasse au léopard, elle n’est rien d’autre qu’une recommandation du South African National Biodiversity Institute (SANBI, Institut sud-africain de la biodiversité). Celui-ci a soutenu un arrêt temporaire de cette activité étant donné qu’il n’a pas été possible d’estimer avec exactitude le nombre de léopards. Du fait de leur vie nocturne, il n’est pas aisé de recenser ces félins. D’après l’Exécutif sud-africain, la chasse aux animaux sauvages génère, chaque année, 360 millions d’euros (396 millions de dollars) de recettes pour l’économie du pays.
A en croire Tharia Unwin, la présidente de la Professional Hunters Association of South Africa (PHASA, Association des chasseurs professionnels), la sécheresse actuelle en Afrique du Sud est avantageuse aux léopards, l’absence de pluie affaiblissant leurs proies. Toujours selon la même source, il faut 18 000 euros (20 000 dollars) pour tuer un léopard. Ainsi, divers adhérents à la PHASA ont été contraints de rembourser leur clientèle qui avait déposé un acompte dans cette optique. A titre d’information, les Américains constituent le plus important lot d’étrangers qui se livrent au « Big five » en Afrique du Sud.