Le patron du groupe sud-africain des Telecom MTN, Sifiso Dabengwa, a présenté sa démission lundi, comme annoncé par la société qui a été condamnée dernièrement par la justice nigériane à s’acquitter d’une amende de 5,2 milliards de dollars.
Le 26 octobre dernier, MTN a été condamné pour avoir manqué de débrancher à temps les puces dont les propriétaires ne s’étaient pas identifiés sur le territoire nigérian.
« En raison des circonstances actuelles très fâcheuses chez MTN-Nigeria, j’ai, dans l’intérêt de la compagnie et de ses actionnaires, remis ma démission avec effet immédiat », a déclaré Sifiso Dabengwa.
C’est Phutuma Nhleko, l’actuel président du conseil d’administration de MTN, qui assumera à titre intérimaire, les fonctions de PDG, un poste qu’il a occupé de 2002 à 2011 au sein de la même multinationale.
Agé de 55 ans, Nhleko a consenti à être le PDG de MTN pendant six mois au maximum, un délai pendant lequel cette compagnie devra désigner un successeur à son ancien PDG, précise un communiqué de MTN.
Toutefois, Phutuma Nhleko entend continuer à travailler avec le régulateur des télécommunications du Nigéria (NCC), avec qui il a régulièrement à faire, dans le but de résoudre urgemment les problèmes relatifs aux abonnés non inscrits.
Au début du mois d’août, NCC avait demandé aux opérateurs de téléphonie mobile présents sur le territoire nigérian de désactiver toutes les cartes SIM dont les détenteurs ne s’étaient pas identifiés dans l’intervalle d’une semaine, faute de quoi ils s’exposeraient à de lourdes amendes. MTN-Nigeria ne s’est pas conformé à cette disposition, ce qui lui a valu d’être condamné à verser une amende de 1.000 dollars pour chacun de ses abonnés non identifiés.
A noter que le groupe sud-africain compte plus de 62,8 millions d’abonnés dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Cette sanction a eu pour conséquence un recul de 17,5 % des cours des actions de MTN à la Bourse de Johannesburg depuis le début de cette affaire il y a deux semaines.