La première partie d’un rapport accablant sur la corruption durant les mandats de Jacob Zuma à la présidence de l’Afrique du Sud (2009-2018) a été publiée mercredi dernier. Ce volet comporte quatre ans de témoignages.
Plus de 270 témoins, anciens ministres, députés, businessmen, hauts fonctionnaires et lanceurs d’alerte ont dévoilé les côtés les plus sombres de la présidence Zuma. En clair, l’ex-dirigeant sud-africain est accusé d’avoir puisé indument des fonds dans les caisses du trésor public avec l’appui des Gupta, une fratrie de businessmen sud-africains d’origine indienne, jusqu’à ce que sa formation politique, l’ANC, l’oblige à se retirer du pouvoir.
Les hommes d’affaires Gupta en connivence avec Zuma, ont versé des pots-de-vin entre autres, pour obtenir des nominations de ministres ou de hauts responsables de l’Etat sud-africain, ont rapporté de nombreux témoins. Les Gupta ont quitté le territoire sud-africain peu après l’entame des travaux de la commission Zondo, en charge d’enquêter sur ce scandale, en août 2018.
A titre d’illustration, nombre de témoins ont parlé de la disparition de 10 millions de dollars destinés à l’audit d’un vaste chantier de désamiantage de logements sociaux dans le Free State (centre), travaux qui n’ont jamais eu lieu.
Par ailleurs, le clan Zuma a vidé les budgets des sociétés nationales d’électricité (Eskom) et aérienne (SAA) et pris les rennes du SARS, service en charge de la lutte contre la corruption au sein du ministère sud-africain des Finances.