La présence, quasiment invisible, d’un petit groupe d’îlots revendiqués par les deux pays sur la carte publiée sur le site Internet des JO de Tokyo a ravivé les tensions entre la Corée du Sud et le Japon, à quelques semaines de l’ouverture des Jeux dans la capitale nippone.
Un des représentants de l’ambassade du Japon à Séoul a été convoqué mardi au ministère sud-coréen des Affaires étrangères pour fournir des explications et trois étudiants sud-coréens ont brûlé un drapeau japonais devant l’ambassade nippone.
Les rochers Liancourt, appelés îles Dokdo en coréen et Takeshima en japonais, sont un sujet de conflit de longue date entre les deux Etats. Ce petit archipel quasiment inhabité est contrôlé par Séoul depuis la fin de la guerre de Corée dans les années 1950.
Au-delà du symbole historique pour une Corée longtemps colonie japonaise, ces petits bouts de rochers quasiment inhabitables offrent au pays qui les possèdent des ressources en poissons et la possibilité d’étendre sa Zone économique exclusive (ZEE). Elles contiendraient aussi des gisements de gaz naturel.
Leur représentation sur la carte du site officiel des Jeux de Tokyo, qui montre le parcours du relais de la flamme olympique, fait grand bruit depuis plusieurs jours en Corée du Sud.
Le comité d’organisation des Jeux, à qui il avait été demandé le retrait de cet archipel, avait opposé une fin de non-recevoir, affirmant que cette carte n’avait rien de politique, avant que le porte-parole du gouvernement japonais ne réaffirme que «Takeshima était clairement un territoire du Japon».
Alors que certains responsables politiques ont été jusqu’à demander à leur pays le boycott de l’évènement sportif, le gouvernement sud-coréen a préféré se tourner vers le Comité international olympique pour qu’il tranche sur cette question.
En 2018, dans l’autre sens, Séoul avait fini par retirer la présence de l’archipel sur un drapeau montrant la Corée unifiée, ce qui avait provoqué la colère du japon, à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang.