L’Etat polonais souhaite acquérir une petite part du capital du groupe européen EADS, leader mondial de l’aérospatial, de la défense et des services associés.
Le gouvernement polonais négocie actuellement avec les actionnaires, son entrée au capital du géant européen avec une participation comprise entre 1 pc et 2 pc.
Il n’est donc pas exclu que l’Etat polonais soit invité au tour de table d’EADS, en vue d’une prise de participation.
Commentant l’information, un porte-parole du ministère de la Défense nationale, Jacek Sonta a avoué qu’il était pour le moment «difficile à dire si une telle solution serait bénéfique pour nous, mais nous y pensons». Le gouvernement polonais, a-t-il expliqué, étudié actuellement « les pour et les contre, que pourrait apporter à l’industrie polonaise d’armement une telle participation dans EADS (…). Il s’agit de donner une chance aux sociétés d’armement polonaises d’être présentes sur le marché européen».
Si la transaction se concrétise, la Pologne rejoindra ainsi l’Allemagne, la France et l’Espagne, dont les deux premiers détiennent 12 % chacun du capital du groupe, alors que le troisième en détient 4 %.
Un autre actionnaire, la Russie qui avait acquis 5 pc du capital D’EADS en 2007, a entamé l’été 2013, son désengagement du capital du géant aéronautique européen.
A travers son projet d’entrée dans le capital d’EADS, la Pologne chercherait ainsi à conforter sa position au niveau de la coopération militaire au sein de l’Union européenne.
Le Groupe EADS qui emploie environ 140.000 personnes dans plus de 170 sites à travers le monde, est coté en bourse. Son action oscillait ce jeudi les 50,6 euros à la Bourse de Paris.
Airbus, un des fleurons du groupe EADS, affichait une hausse de 9 % de ses livraisons d’avions commerciaux durant les 11 premiers mois par rapport à la même période de l’année écoulée. Airbus comptait à son actif 1373 commandes brutes à fin novembre, soit un total net de 1314 appareils après annulations, contre 1037 unités pour son concurrent américain Boeing.