La Cour suprême des Etats-Unis a autorisé l’administration Trump à continuer à mettre en œuvre sa politique qui a donné lieu au renvoi au Mexique de plus de 60.000 demandeurs d’asile, ce qui constitue une victoire pour le locataire de la Maison-Blanche.
Baptisée «Rester au Mexique», cette politique annoncée en décembre 2018 et en vigueur dès le mois suivant concerne l’ensemble des demandeurs d’asile arrivés sur le sol américain après avoir transité par ce pays d’Amérique Latine, mais pas les ressortissants mexicains eux-mêmes, et permet de les garder à l’extérieur des Etats-Unis durant l’étude de leur requête.
D’après des statistiques de la présidence américaine, plus de 60.000 étrangers, dont la majorité a fui la précarité et la violence en Amérique centrale, ont été refoulés vers le Mexique en l’espace de 13 mois suite à cette politique.
Tout récemment, une cour d’appel fédérale a estimé que ce système était illicite, ordonnant sa suspension dans certaines zones frontalières à dater de ce jeudi.
L’administration Trump a alors saisi d’urgence la plus haute juridiction des Etats-Unis, lui demandant de bloquer la décision de la cour d’appel fédérale. Dans sa requête, le gouvernement américain a soutenu qu’en cas de mise en œuvre de l’ordre du tribunal, «25.000 migrants en attente au Mexique se précipiteraient pour entrer aux Etats-Unis».
«Un flux de cette importance représenterait un fardeau hors norme pour les Etats-Unis et abîmerait nos relations diplomatiques avec le gouvernement du Mexique», a-t-il poursuivi.
Les raisons avancées semblent avoir convaincu la Cour suprême, qui a «suspendu» à son tour, la décision de la Cour d’appel fédérale, le temps d’examiner cet argumentaire sur le fond.