La Corée du Nord a affirmé ce vendredi avoir testé un drone d’attaque nucléaire sous-marin capable de déclencher un « tsunami radioactif », des affirmations mises en doute par de nombreux analystes.
L’Agence d’Etat nord-coréenne KCNA a rapporté que « ce drone d’attaque nucléaire sous-marin peut être déployé sur toute côte et port ou remorqué par un navire de surface ». Son but serait de « s’infiltrer furtivement dans les eaux opérationnelles et de produire un tsunami radioactif à grande échelle pour détruire les groupes d’attaquants navals et les principaux ports opérationnels de l’ennemi ».
KCNA affirme que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a personnellement supervisé les essais et que des missiles de croisière stratégiques « équipés d’une ogive d’essai simulant une ogive nucléaire » ont également été tirés mercredi.
Mais l’annonce du test de ce drone d’attaque nucléaire sous-marin par Pyongyang a été accueillie avec scepticisme par nombre d’analystes qui n’excluent pas une tentative de tromperie ou une opération psychologique.
L’annonce n’en demeure pas moins choquante étant donné que, si elle était avérée, cette nouvelle arme pourrait détruire complètement les principaux ports opérationnels du Sud, une attaque à laquelle Séoul se retrouverait fortement démunie en l’état actuel des choses. D’autant plus que Pyongyang n’a jamais fait mystère de sa disposition à utiliser ses armes nucléaires tactiques.
Après une année record d’essais d’armes et de menaces nucléaires croissantes de Pyongyang en 2022, Séoul et Washington ont renforcé leur coopération en matière de défense et ont mené du 13 au 23 mars 2023 leurs exercices militaires conjoints les plus importants depuis cinq ans. La Corée du Nord considère tous les exercices de ce genre comme les répétitions d’une invasion de son territoire, et a averti à plusieurs reprises qu’elle y répondrait de manière « massive ».