La chancelière allemande Angela Merkel a regretté mercredi avoir été la cible de cyber-attaques russes, avant d’avouer que cela avait de l’influence sur ses efforts de rapprochement avec Moscou.
« Je peux honnêtement dire que cela me fait mal. Chaque jour, j’essaie d’avoir de meilleures relations avec la Russie et, d’un côté, il y a des preuves tellement tangibles que les forces russes font cela», a reconnu la dirigeante allemande devant les élus en plénière au Bundestag, faisant allusion à une cyber-attaque perpétrée en 20105, simultanément contre elle et contre la Chambre des députés.
Le Bundestag avait alors subi un piratage important, dont le renseignement militaire russe (GRU) serait le commanditaire. A en croire la presse locale, les hackers avaient recueilli en même temps des informations privées sur une messagerie de la chancelière allemande pour la période allant de 2012 à 2015.
Les enquêteurs ont identifié un suspect dans cette cyber-attaque, a indiqué la chancelière. D’après le journal Der Spiegel, un mandat d’arrêt a été émis suite à une requête du parquet fédéral allemand à l’encontre d’un hacker présumé, Dimitri Badin, également recherché par le FBI.
Ce genre d’affaire « perturbe évidemment toute coopération fondée sur la confiance » entre l’Allemagne et la Russie, a assuré Mme Merkel.