Idit Silman, une députée de la formation israélienne de droite radicale Yamina, a annoncé son départ de la coalition gouvernementale conduite par le Premier ministre, Naftali Bennett, lui faisant perdre la légère majorité de 61 sièges qu’elle avait au parlement qui compte 120 députés.
Dans un communiqué publié ce mercredi matin, Idit Silman a expliqué sa décision par sa volonté de «ne pas nuire à l’identité juive d’Israël». Au courant de cette semaine, la députée a été mécontentée par le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz qui a demandé aux hôpitaux d’autoriser, en conformité avec une décision de la Cour suprême, la distribution de pain au levain, et non azyme comme le veut la tradition, pendant la Pâque juive.
En juin 2021, Naftali Bennett, chef du parti de droite radicale Yamina, et Yaïr Lapid, dirigeant du parti centriste Yesh Atid, avaient réuni une coalition hétéroclite soutenue par 61 députés et réunissant la gauche, le centre, des partis de droite et une formation arabe.
Cette coalition, la première du genre dans l’histoire du pays, était destinée à mettre fin à plus de douze ans consécutifs de Benjamin Netanyahu à la tête du gouvernement et à une crise politique émaillée de quatre élections depuis décembre 2018. Cet accord prévoit une rotation entre Naftali Bennett et Yaïr Lapid à la tête d gouvernement et une répartition des postes ministériels.
Mais cet accord est désormais compromis avec la démission d’Idit Silman, qui a été immédiatement saluée dans une vidéo par Benjamin Netanyahu, qui dirige un bloc de l’opposition de droite réunissant son parti, le Likoud, des formations juives orthodoxes et d’extrême-droite.
Dans la même vidéo, l’ancien Premier ministre, qui cherche à revenir au pouvoir malgré son procès pour corruption, a appelé les autres élus de droite dans le gouvernement à rejoindre son camp.