Un attentat-suicide a été commis mardi, dans le centre de la capitale irakienne, Bagdad, faisant au moins trois morts et des dizaines de blessés, selon un premier bilan annoncé par des responsables irakiens de la santé et de la sécurité.
Le kamikaze qui a actionné sa ceinture d’explosifs, ciblait apparemment des travailleurs en pleine réunion au niveau de Tayaran Squara, une place très populaire située dans le centre de Bagdad au moment où se déroulait un kilomètre plus loin, une manifestation des partisans du religieux chiite Moktada al Sadr et qui réclamaient des réformes politiques.
En dehors des trois personnes tuées, 22 autres ont été blessées dans cet attentat non encore revendiqué, précisent les mêmes sources de la santé et de la sécurité, alors que les forces de l’ordre annonçaient dans un communiqué, trois morts et 27 blessés.
L’attentat-suicide de Bagdad porterait la signature des djihadistes sunnites actifs sur le territoire irakien, dont fait partie la majorité des combattants de l’organisation extrémiste de l’Etat Islamique (EI). Ce dernier a pris le contrôle d’importantes portions du territoire irakien, dont, entre autres, une partie de la province occidentale d’Al Anbar, située à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Bagdad.
Jusqu’à cette date, la capitale irakienne a pu échapper à l’emprise djihadiste, étant donné que l’armée régulière contrôle d’importants secteurs de sa périphérie. Les insurgés n’ont donc pas d’autre choix que d’ y perpétrer périodiquement des attaques ou attentats individuels.