Le Conseil de sécurité a soutenu hier lundi un nouveau plan de paix pour la Syrie, le premier plan politique concernant le conflit sur lequel tous les pays membres du Conseil de sécurité se sont mis d’accord. Cette avancée est intervenue le lendemain de raids menés par le régime de Damas sur un marché près de la capitale syrienne qui ont fait près de 100 morts.
Le plan de paix soutenu par le Conseil de sécurité doit démarrer en septembre. Il démarre par la mise en place de quatre groupes de travail sur la sécurité et la protection, le contre-terrorisme, les questions politiques et légales ainsi que la reconstruction. L’objectif est de lancer un processus de transition politique qui passera par l’établissement d’un corps dirigeant de transition inclusif avec les pleins pouvoirs qui devrait être formé sur la base d’un consentement mutuel tout en assurant la continuité du fonctionnement des institutions gouvernementales.
L’entente du Conseil de sécurité concernant l’initiative pour des pourparlers de paix qualifiée d’ « historique » par le représentant permanent adjoint de la France à l’ONU intervient alors que le conflit est plus meurtrier que jamais. La veille, le dimanche, les avions du régime du président Bachar al-Assad ont bombardé Douma, fief rebelle dans la région de la Ghouta orientale, dans la banlieue de Damas. Ils ont visé un marché très fréquenté de la ville. Selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), la majorité des 96 morts sont des civils. Au moins 240 personnes ont également été blessées. Le carnage a été vivement condamné par l’ONU, les Etats-Unis et l’Union européenne. Ce qui n’a pas empêché les raids de l’aviation syrienne de se poursuivre hier lundi.