Près de 6.029.705 Ukrainiens avaient cherché refuge d’abord dans les pays limitrophes avant de souvent poursuivre leur odyssée, a révélé mercredi 11 mai, le site du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) des Nations unies.
Selon les chiffres avancés, une grande majorité de ces réfugiés qui ont fui les violences et les combats, 3.272.943 personnes, se sont réfugiés en Pologne. 90% de ces réfugiés sont des femmes et des enfants, car les hommes âgés de 18 à 60 ans, sont susceptibles d’être mobilisés et ne sont pas autorisés à quitter leur pays d’origine.
Les autres principales destinations des réfugiés ukrainiens sont la Roumanie, la Hongrie et la Moldavie, qui ont accueilli à cette date, respectivement environ 896.000, 583.000 et 460.000 réfugiés, dont certains poursuivent souvent leur chemin vers l’ouest. Les chiffres du HCR révèlent aussi que plus de 785.000 Ukrainiens sont passés en Russie.
Avant la guerre, l’Ukraine comptait près de 37 millions d’habitants (hors Crimée et les régions de l’Est contrôlées par des séparatistes prorusses).
Après un pic, le flux des réfugiés commence à diminuer. Le nombre d’Ukrainiens à avoir fui leur pays est passé de presque 3,4 millions en mars à un peu plus de 1,5 million en avril. Et depuis le début du mois de mai, ce sont 493.000 personnes seulement qui ont traversé la frontière pour trouver refuge ailleurs.
A ces réfugiés viennent s’ajouter les quelque 8 millions de déplacés à l’intérieur du pays selon un décompte début mai réalisé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L’élan de solidarité manifesté par les pays voisins et au-delà dans les autres pays du Vieux continent pour supporter ce flux de réfugiés, qui est le plus important qu’a connu l’Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, est utilisé par de nombreuses organisations pour souligner le contraste avec l’accueil beaucoup plus mitigé réservé aux réfugiés d’autres zones de guerre comme l’Afghanistan ou la Syrie.