La Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) vient de publier un rapport confirmant la chute des investissements directs étrangers (IDE) vers la France. Selon le document, l’Hexagone paye les conséquences d’une politique fiscale moins avantageuse que celle des pays limitrophes à l’instar de l’Allemagne ou l’Espagne.
Selon les estimations de l’organisme spécialisé onusien, la France a totalisé 5,7 milliards de dollars d’IDE au cours de l’année dernière, soit 77 % de moins qu’en 2012. A l’opposé, ces investissements ont connu, d’après la même source, une croissance de 12 % à l’échelle mondiale en atteignant, en tout, 1 460 milliards de dollars.
La France peut tout de même se faire une raison vu que son cas n’est pas isolé. En effet, pas moins de 38 pays développés ont enregistré un recul dans les IDE. Une tendance liée au changement évident de destination de ces investissements. Pour preuve, les pays développés concentraient 51 % des IDE en 2011 .Actuellement, cette part est passée en dessous des 20 %. A titre d’exemple, les IDE en Suisse n’ont guère dépassé les 200 millions de dollars, dégringolant de 98 %. Autre exemple, c’est celui de la Norvège, qui a tout de même pu limiter la baisse à 46 % avec 9,4 milliards de dollars de capitaux entrants.
Faut-il signaler que sur l’ensemble du continent européen et dans l’espace de l’Union Européenne (UE), les IDE ont crû respectivement de 25,4 % et 38,1 %. Et, certains pays ont su tirer leur épingle du jeu .En tête de ceux-ci, l’Allemagne, avec 32,7 milliards de dollars d’IDE et un bond de 392 %. L’Espagne n’est pas en reste, avec 37,1 milliards de dollars d’IDE et 37 % de croissance.