France : Accélération des défaillances d’entreprises au premier trimestre

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Le cabinet spécialisé Altares a publié hier lundi les résultats d’une étude  révélant que près de 10.000 défaillances d’entreprises ont été enregistrées entre le début janvier et fin mars. Ce chiffre est en hausse de 34,6% par rapport à la même période de l’an dernier, et retrouve pratiquement ses niveaux d’avant-crise, au premier trimestre 2020, mais en-deçà des niveaux de 2018 et 2019. 

Une entreprise est en défaillance ou en dépôt de bilan lorsqu’une procédure de redressement judiciaire est engagée contre elle, généralement quand la société ne peut plus payer ses fournisseurs ou honorer ses dettes. 

Les défaillances d’entreprises enregistrées depuis le début de l’année affectent tous les territoires. Les secteurs les plus touchés sont le commerce, notamment dans l’automobile, la restauration, les services aux entreprises et l’agriculture. 

Les défaillances d’entreprises étaient tombées à des niveaux historiquement bas en 2020 et 2021, mais ont repris une tendance à la hausse à partir de novembre dernier, progressant depuis de mois en mois. 

Les analystes attribuent cette tendance à l’effet de ciseaux provoqué par la fin des aides publiques et la flambée des prix de l’énergie. Les aides financières de l’Etat ont permis de contenir les défaillances d’entreprises, tous secteurs et toutes régions confondues, permettant de sauver sur les deux dernières années plus de 46.000 sociétés. 

Mais alors que l’Etat levait progressivement son soutien financier à la faveur de l’estompement de la pandémie de Covid-19, la Guerre en Ukraine a entraîné la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, fragilisant les entreprises qui avaient amélioré un peu leur trésorerie. 

Les TPE et les jeunes entreprises sont les plus fragilisées, près de la moitié des sociétés entrées en défaillances au premier trimestre ayant été créées il y a moins de cinq ans. Il s’agit d’entreprises qui n’ont pas trouvé leur marché, le nombre de clients n’ayant pas augmenté contrairement au nombre d’entreprises susceptibles de répondre aux besoins du marché.