D’après le gendarme allemand de la concurrence, Facebook abuse de son statut dominant pour collecter les données personnelles de ses abonnés sans les informer à suffisance, sur l’usage qu’il réserve à ces donnés personnelles.
Pour rappel, l’office fédéral anticartel d’Allemagne, avait entamé, l’année dernière, une enquête à l’encontre du leader des réseaux sociaux pour abus de position dominante.
Il soupçonnait Facebook d’avoir profité de son leadership pour imposer à ses abonnés des conditions d’utilisation enfreignant les dispositions légales allemandes sur la protection de la vie privée. 20 mois après le début de cette enquête, les soupçons semblent avoir laissé la place à des certitudes.
Le Bundeskartellamt (Office fédéral des ententes) affirme dans un communiqué, que le groupe américain commet un abus en conditionnant l’emploi du réseau social, par le droit de recueillir diverses données provenant de sources tierces et de les exploiter avec le compte Facebook.
Les sources tierces dont il s’agit sont les services dont ce géant d’Internet est propriétaire à l’instar des messageries WhatsApp ou Instagram et les sites web et autres applications mobiles sur lesquels Facebook peut recueillir des données une fois que ses abonnés s’y connectent.
Le gendarme allemand de la concurrence estime que les utilisateurs de Facebook ne sont pas clairement informés qu’ils perdent le contrôle sur l’usage de leurs données personnelles. Ce qui constitue une violation des lois européennes sur la protection des données et de la vie privée, conclut provisoirement l’enquête.
Les autorités allemandes pourraient imposer à Facebook une révision de ses conditions d’utilisation de ces données personnelles en Allemagne et interdire certaines de ses activités dans le pays.