La justice américaine a ouvert une enquête pénale contre le constructeur automobile allemand Volkswagen, accusé d’avoir truqué les données de gaz polluants de ses véhicules diesel produits aux USA.
Ce scandale a été révélé vendredi dernier par l’agence fédérale de l’environnement (EPA), qui a immédiatement ouvert une enquête à ce sujet. En théorie, cet organisme pourrait condamner Volkswagen à s’acquitter d’une amende de 18 milliards de dollars. Dans tous les cas, le constructeur automobile a reconnu son forfait et s’est excusé d’avoir installé un logiciel permettant de manipuler les conclusions des tests d’émission de gaz polluants dans certains véhicules de marque Volkswagen et Audi aux USA.
De leur côté, les autorités américaines ont précisé que 482.000 véhicules des deux marques fabriqués entre 2009 et 2015 et écoulés sur le marché américain, sont équipés du fameux logiciel.
A en croire deux élus américains qui dirigent respectivement les sous-comités à l’Energie et au Commerce à la Chambre des représentants, cette affaire fera l’objet d’une audition au Congrès dans les semaines à venir. Par ailleurs, l’EPA a annoncé lundi avoir élargi son enquête sur les tests antipollution à d’autres constructeurs automobiles.
Ce scandale coûtera très cher à Volkswagen sur le plan financier et en matière de notoriété. Ainsi, pas plus tard qu’hier lundi, l’action de la maison Volkswagen a perdu plus de 20 % à la Bourse de Francfort. Ce qui équivaut à sa plus importante baisse en une seule séance durant ses 78 ans d’existence. Du coup, sa capitalisation boursière a reculé de plus de 20 milliards de dollars.