Les Etats-Unis ont décidé hier lundi d’exclure Cuba, le Venezuela et le Nicaragua du Sommet des Amériques qui se tient cette semaine à Los Angeles et que le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador a décidé de boycotter suite à l’exclusion de certains pays latino-américains.
Ce Sommet des Amériques était censé réunir les chefs d’Etats et de gouvernement des pays d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud pour débattre entre autres des migrations et des grands dossiers économiques du moment.
Mais hier lundi, un haut responsable de l’administration de Joe Biden a annoncé l’exclusion de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua, « décidée après plusieurs semaines de négociations sur les droits humains et la démocratie dans ces trois pays ».
Alors que les relations des Etats-Unis avec Cuba sont toujours tendues, Washington n’a jamais reconnu la réélection en 2018 du président vénézuélien Nicolas Maduro, et le président du Nicaragua, Daniel Ortega, un ancien guérillero marxiste, réélu pour un quatrième mandat consécutif en novembre dernier après avoir incarcéré plusieurs de ses rivaux.
A cinq mois des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, l’importante communauté cubaine de Miami qui avait soutenu les politiques de fermeté de l’administration Trump envers Cuba et le Venezuela, étant un enjeu clé pour les élections de novembre.
La Maison Blanche semble avoir cédé aux pressions du Parti républicain et de certains membres du Parti démocrate qui étaient opposés à l’accueil des trois principaux adversaires politiques de gauche de Washington en Amérique latine.
Par solidarité, Manuel Lopez Obrador a déclaré la veille lors d’un point de presse, qu’il ne participerait pas au sommet qui s’est ouvert hier lundi et se ferait représenter par son ministre des Affaires étrangères Marcelo Ebrard. Cuba qui avait participé aux deux sommets précédents, a pour sa part dénoncé une décision « discriminante et inacceptable.
La partie est donc mal engagée pour l’administration Biden qui souhaitait faire de ce sommet une étape vers l’amélioration des relations entre Washington et ses voisins du Sud, qui s’étaient détériorées pendant le mandat de précédent président américain Donald Trump.