Le projet de budget du gouvernement espagnol a été présenté lundi à l’Assemblée nationale. Une plénière qui a dévoilé l’importance de la dette publique du pays.
Dans peu de temps, la dette espagnole pourrait franchir la barre des 100 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Selon les chiffres de fin juin dernier, elle équivalait à 92,2 % du PIB, contrairement aux prévisions qui tablaient sur 90,5 % au terme de cette année. Ainsi, en l’espace de deux ans, la dette a augmenté .En 2011, elle ne correspondait qu’à 68,5 % ; et, au terme de l’année suivante, cet indicateur pointait déjà à 85,9 %. Une croissance qui ne s’est pas arrêtée en 2013. Réaliste, l’Exécutif espagnol s’attend encore une progression. Aussi, mise-t-il sur une dette publique à 99,8 % du PIB en fin 2014, assortie de 243,888 milliards d’euros (325 milliards de dollars) de besoins de financement.
Comme consolation, l’Espagne devrait bientôt sortir officiellement de la récession. Pour preuve, la croissance économique prévue pour la période juillet-septembre 2013 est comprise entre 0,1 et 0,2 %. D’ailleurs, le budget proposé par le gouvernement espagnol se base sur la relance économique. Par voie de conséquence, les prévisions de croissance sont optimistes. Madrid vise ainsi 0,7 % de croissance en 2014, soit 0,2 % que la prévision initiale (0,5 %).
En attendant, l’Espagne devrait connaître, à la fin de l’année en cours, un nouveau recul du PIB de l’ordre de 1,3%. Concernant les prévisions pour l’année prochaine, le gouvernement s’attend à un déficit budgétaire en baisse, soit 5,8 % du PIB, et à 25,9 % comme taux de chômage.