Durant le mois dernier, le taux de chômage a connu une hausse inattendue en Allemagne. Ce qui, d’après l’Agence Fédérale pour l’Emploi (BA), est dû à un relâchement dans la politique de soutien à l’emploi.
Contre toute attente, 25 000 personnes en données corrigées des variations saisonnières se sont ajoutées à la catégorie des chômeurs au cours de septembre, soit la plus importante hausse depuis mai 2011. Ainsi, le taux de chômage outre-rhin a atteint actuellement les 6,9 %, contre 6,8 % au mois d’août. Pourtant, bon nombre d’économistes prévoyaient, en moyenne, une baisse des demandeurs d’emploi de l’ordre de 5000 personnes. Et, l’anticipation la plus sceptique tablait sur une hausse de 7000 personnes dans le même groupe.
Autrement dit, aucune analyse n’entrevoyait un bond aussi important. Les experts de la BA, les premiers surpris par ces chiffres, n’ont pas tardé à donner des explications .Ils pointent du doigt la politique de l’emploi, beaucoup moins active qu’avant. En effet, le BA proposait usuellement des programmes à court terme aux demandeurs d’emploi. A présent, cette institution mise sur des cursus beaucoup plus longs, dont les formations.
Paradoxalement, le nombre de postes vacants a augmenté en Allemagne pendant la même période. Aussi, « souvent, les profils des chômeurs ne correspondent qu’insuffisamment à la demande de main d’œuvre », comme mentionné dans le rapport mensuel de la BA. Le même document évoque aussi le facteur géographique, qui prouve la disparité des possibilités d’emploi suivant les différentes régions allemandes. Ainsi, lorsque l’Ouest du pays, dont Berlin, affiche des taux de chômage des fois supérieurs à 10 %, d’autres régions comme la Bavière et le Bade-Wurtemberg ne comptent presque pas de demandeurs d’emploi.