Le nouveau porte-avions chinois, le «Shandong», est entré en service actif hier mardi, lors d’une cérémonie tenue dans une base navale de l’île de Hainan, dans le sud du pays, en présence du président Xi Jinping.
Cette mise en service intervient à l’heure où Pékin affirme avec davantage de fermeté ces dernières années, ses prétentions territoriales en mer de Chine méridionale face au Vietnam, aux Philippines, à la Malaisie et à Bruneï.
A propulsion conventionnelle (non nucléaire), pourvu d’un système de tremplin pour le décollage des avions, arrêtés par des brins d’arrêt, le Shandong est long de 315 mètres, peut déplacer environ 70.000 tonnes et est capable d’embarquer environ une quarantaine d’avions et d’hélicoptères. Il est le premier porte-avions de conception entièrement chinoise.
Il a été mis à flot en 2017 dans le port de Dalian. Son entrée en service actif doit permettre à la Chine d’accroître sa présence dans le Pacifique, qu’elle considère comme sa sphère d’influence, et d’appuyer son statut de seconde puissance mondiale capable de rivaliser avec les Etats-Unis, qui disposent pourtant d’un budget de la Défense environ trois fois supérieur à celui de l’armée rouge.
Jusqu’à aujourd’hui, la Chine ne disposait que d’un seul porte-avions opérationnel, le Liaoning, construit en URSS et racheté à l’Ukraine. Au Shandong, la Chine devrait rajouter prochainement deux autres porte-avions. Elle a déjà commencé la construction d’un troisième et commencera bientôt celle d’un quatrième bâtiment de la même catégorie.
Ils ne devraient toujours pas disposer d’une propulsion nucléaire comme les onze porte-avions géants américains ou le Charles-de-Gaulle français mais seront en revanche équipés, comme ces derniers, de catapultes, ce qui améliorera considérablement leurs performances.