Le taux de participation pour la seconde phase des législatives en Egypte, qui a eu lieu dimanche et lundi derniers, dans la moitié des provinces du territoire égyptien, a atteint 29,9 %, en légère hausse par rapport à celui de la première phase du même scrutin, a annoncé mercredi la commission électorale égyptienne.
Néanmoins, une grande partie de la population égyptienne a boudé ces élections. A en croire le président de la commission électorale, Ayman Abbas, la participation enregistrée dans 13 des 27 provinces d’Egypte est de « 29,83 % ». A titre de rappel, ce taux était de 26,5 % lors de la première phase. Au vu de ces chiffres, l’an 2011 et l’engouement occasionné par les élections législatives à la suite du soulèvement populaire ayant abouti à la chute du régime de Hosni Moubarak semble être une époque révolue.
De l’avis de certains analystes, ces législatives sont sans enjeux et le futur Parlement constitué de 596 élus ne servira que de chambre d’enregistrement pour les décisions du chef d’Etat, Abdel Fattah al-Sissi. Ce dernier était à la tête de l’armée lorsque celle-ci avait évincé du pouvoir en 2013, le président élu l’islamiste Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans.
D’après Abbas, les électeurs de 99 sur 102 circonscriptions sont encore invités aux urnes les 1er et 2 décembre prochains pour le second tour des législatives étant donné que la majorité absolue n’avait pas été atteinte.
Pour information, les députés en Egypte sont désignés selon un mode de scrutin à la fois uninominal et de liste. 448 sièges du Parlement sont à pourvoir à l’issue du scrutin uninominal, 120 autres après le scrutin de liste et, enfin, le président nomme les 28 élus restants.