Des opposants saoudiens créent une formation politique à l’étranger

Un collectif de dissidents et d’opposants saoudiens, vivant en exil pour la majorité, a annoncé mercredi, avoir créé une formation politique baptisée «Parti de l’Assemblée Nationale» (NAAS) ayant pour objectif d’instaurer la démocratie dans le Royaume wahhabite.

Parmi les fondateurs de ce parti on retient les noms notamment de Madaoui al-Rachid, universitaire au Royaume-Uni, Yahia Assiri, initiateur de l’organisation de défense des droits humains ALQST basée à Londres, le chercheur Saïd ben Nasser al-Ghamdi, l’activiste Ahmad al-Mshikhs, Abdallah Aloudh, résident aux Etats-Unis, le fils du théologien Salmane al-Ouda emprisonné en Arabie saoudite depuis 2017, et l’opposant Omar Abdel Aziz, réfugié au Canada depuis 2014.

«Nous pensons que (la création de) ce parti peut nous mettre en danger, mais nous pensons également que beaucoup ont perdu leur liberté et leur vie dans cette tentative (d’organiser une opposition) », a soutenu Omar Abdel Aziz, mercredi lors d’une téléconférence en live, annonçant la création du parti NAAS.

Depuis la désignation de Mohammed ben Salmane (MBS), prince héritier d’Arabie saoudite en 2017, les opposants politiques et les défenseurs des droits de l’Homme sont réprimés encore plus sévèrement. 

Pourtant, les puissances occidentales s’étaient d’abord réjouies de l’arrivée de « MBS » aux commandes, le jugeant capable de mener de profondes réformes dans son pays par le biais de son programme socio-économique baptisé « Vision 2030 ».

Effectivement, certaines réformes sociétales ont été réalisées, mais, en parallèle, la répression des contestataires s’est accrue avec nombre d’interpellations de militants pour les droits des femmes et de l’homme, d’universitaires et de théologiens.

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