Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et le ministre saoudien de la Défense Mohamed Ben Salman ont annoncé hier mercredi à Paris l’achat par Riyad de 23 hélicoptères Airbus H 145 pour une valeur d’environ 500 millions d’euros. Selon Laurent Fabius, une vingtaine de projets sont actuellement en discussion entre les deux pays pour une valeur de plusieurs dizaines de milliards d’euros s’ils sont intégralement menés à bien.
Cette annonce a été faite à l’issue de la première réunion d’une « commission conjointe franco-saoudienne ». Riyad se serait également engagé à acquérir des patrouilleurs rapides pour sa marine. Mais parmi les projets en discussion, celui de la construction de deux réacteurs pressurisés européens (EPR) semble le plus prometteur. Ce projet en est encore dans sa partie d’étude de faisabilité. La France dispose d’un atout de taille avec son expérience dans l’exploitation par EDF, sans accident majeur, de 58 réacteurs nucléaires, le premier parc au monde. De plus, des centaines d’ingénieurs d’EDF et d’Areva travaillent désormais activement à l’optimisation de l’EPR pour le rendre plus compétitif encore. Le nucléaire, de même que les énergies renouvelables, connaissent un réel essor au Proche et au Moyen-Orient grâce à la prise de conscience par les autorités de la région que leur consommation de pétrole pourrait les faire devenir importateur alors qu’elles en sont les premiers producteurs actuellement. Les grands acteurs du secteur, en provenance des Etats-Unis, de la Russie ou encore de la Corée du sud ont déjà commencé à se ruer vers ce marché prometteur.
Ces 20 contrats en discussion entre la France et l’Arabie saoudite représentent également une considérable possibilité de créations d’emplois. Cette embellie dans les relations économiques entre la France et l’Arabie saoudite résulte de la politique diplomatique initiée par le président François Hollande lors de sa visite en Arabie saoudite le 5 mai dernier.