Des conséquences catastrophiques pour l’économie britannique en cas de Brexit

Europe

brexit-consequencesUne étude réalisée par le cabinet d’audit Price water house Coopers pour le compte de l’organisme patronal Confederation of British Industries (CBI) révèle que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) pourrait coûter à Londres, 128 milliards d’euros, soit 5% du Produit Intérieur Brut, et près d’un million d’emplois à l’économie du pays.

Les résultats de cette étude constituent le scénario le plus sombre publié à ce jour, sur les conséquences économiques d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE.

Price water house Coopers a examiné dans son étude deux hypothèses. La première, optimiste, mise sur la signature d’un accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et l’Union européenne sans droits de douane sur les importations et les exportations entre les deux partenaires. Dans ce cas, le Produit Intérieur Brut pourrait être amputé de 3.1% à l’horizon 2020. La seconde hypothèse, moins optimiste, envisage l’absence d’accord commercial et des échanges régis uniquement par les règles du marché et de l’Organisation mondiale du commerce. Ce second scénario évalue à 5.5% l’impact sur le Produit Intérieur Brut d’ici 2020. Par ailleurs, dans les trois ou quatre années suivant le Brexit, l’étude de PwC anticipe un bond du chômage à 7 ou 8%, contre 5.1% actuellement.

Toutefois, le cabinet d’audit estime qu’au-delà de 2020, les effets de turbulence engendrés par un Brexit devraient progressivement disparaître et prévoit également un rattrapage progressif d’ici à 2030 d’une large partie du manque-à-gagner par rapport au maintien de la Grande Bretagne dans l’Union européenne.

Cette étude vient conforter la position globale de la CBI qui représente 190.000 entrepreneurs britanniques, dont 80% se sont prononcées en faveur du maintien de leur pays dans l’UE, contre seulement 5% favorables au Brexit. Mais contrairement aux grandes entreprises et aux multinationales fortement exportatrices de la CBI, les autres associations patronales reflétant davantage le tissu des Petites et Moyennes Entreprises, sont plus ambivalentes sur le référendum du 23 juin prochain.

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