Trois dirigeants en exil d’un groupe séparatiste arabe iranien ont plaidé non coupable face aux accusations de « financement et promotion du terrorisme » en Iran et d’espionnage au profit de l’Arabie saoudite lors de l’ouverture de leur procès au Danemark jeudi.
Âgés de 39 à 50 ans, les trois membres du Mouvement arabe de lutte pour la libération d’Ahvaz (ASMLA) sont incarcérés depuis février 2020 et bénéficient d’une protection particulière du fait des menaces qui pèsent sur eux.
L’organisation séparatiste, considérée comme terroriste par l’Iran et dont les dirigeants résident au Danemark et aux Pays-Bas, défend l’autodétermination de la province d’Ahvaz (sud-ouest de l’Iran) vis-à-vis de Téhéran.
D’après l’acte d’accusation, ils ont reçu quelque 30 millions de couronnes (4 millions d’euros) pour l’ASMLA et sa branche armée, notamment à travers des comptes domiciliés en Autriche et aux Emirats arabes unis.
En outre, le trio a, entre 2012 et 2020, espionné des personnes et des organisations au Danemark et à l’étranger pour le compte d’un service de renseignement saoudien, utilisant le nom de code « MS32 ».
Il est aussi accusé d’apologie du terrorisme et d’avoir « encouragé les activités du mouvement terroriste Jaish Al-Adl, qui opère en Iran, en les soutenant par des conseils, la promotion, la coordination d’attaques ».
Les autorités danoises ont commencé à s’intéresser aux activités des trois hommes à l’automne 2018, après l’attentat d’Ahvaz (sud-ouest de l’Iran) qui avait fait 24 morts lorsqu’un commando avait ouvert le feu sur un défilé militaire avant d’être abattu.