Création d’une coalition citoyenne pour mettre un terme à l’insécurité dans le Sahel

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Vingt-deux Organisations non gouvernementales ont lancé hier jeudi une Coalition citoyenne au Sahel dans l’objectif de replacer la population civile au cœur de toute stratégie visant la résolution de la crise sécuritaire dans les pays du Sahel et dépasser la réponse purement militaire. 

Cette « Coalition citoyenne pour le Sahel» regroupe notamment des organisations de défense des droits de l’Homme, des associations de femmes, des réseaux de juristes issus du Mali, du Niger, du Burkina, ou encore du Tchad. Elle est soutenue par plusieurs organisations internationales comme Action contre la Faim (ACF), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) Médecins du Monde. 

Elle veut se poser comme un interlocuteur constructif des gouvernements et de leurs partenaires internationaux, en apportant son expertise sur les différentes pistes qui peuvent permettre l’amélioration des conditions de vie des populations dans les villages. 

Elle invite les gouvernements des pays de la région à redéfinir leur action autour de «quatre piliers citoyens», à savoir faire de la protection des civils une priorité, créer une stratégie politique globale qui s’attaque aux causes profondes de l’insécurité, répondre aux urgences humanitaires, lutter contre l’impunité et garantir l’accès de tous à la justice pour désamorcer l’engrenage des représailles entre communautés.  

La situation sécuritaire reste chaotique dans le Sahel, malgré les discours officiels se félicitant de la « mobilisation des armées sahéliennes » ou des « gains territoriaux » face aux groupes djihadistes. 

Jour après jour, le bilan des victimes de la violence dans la région s’alourdit, jusqu’à approcher les 17.000 personnes, selon le décompte de l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project depuis l’éclatement de la crise au Mali en 2012. 

Les civils sont particulièrement exposés à ces violences, entre les exactions commises, que ce soit par des groupes terroristes, des milices d’autodéfense, mais aussi des forces gouvernementales. 

Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, le nombre de victimes civiles a été multiplié par cinq depuis 2016, avec plus de 4.000 morts enregistrés en 2019 selon les Nations unies, en plus d’un million de personnes qui ont été forcées de fuir leur foyer.

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